Lens vers le dépôt de bilan

    

Martel n'aurait jamais du revenir. Il fait partie de ces dirigeants qui s'imaginent que sans eux le ballon ne tourne plus rond.

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Pour Richard Olivier, président de la DNCG, qui avait refusé l’accession en L1 au Racing, Lens aura toutes les peines du monde à boucler la saison. Il imagine même le pire pour le club nordiste, à l'instar de ce qu'a vécu Le Mans il y a deux ans.
Après de nombreux rebondissements tout au long de l’été, le Racing Club de Lens a bien commencé la saison en Ligue 1. Par une défaite sur la pelouse de Nantes samedi dernier (1-0). Mais le club nordiste pourrait bien ne pas la terminer. C’est l’hypothèse avancée mardi par Richard Olivier, président de la DNCG (Direction nationale de contrôle et de gestion), dans les colonnes de L’Equipe. "Lens ira-t-il au bout de la saison ? Je ne le crois pas, malheureusement, se désole-t-il. Les faits nous ont toujours donné raison". Le boss du gendarme financier tire ainsi la sonnette d’alarme. En première instance, la DNCG avait refusé l’accession en Ligue 1 au RCL. Une décision confirmée le 15 juillet dernier par sa commission d’appel, Gervais Martel n’ayant pas apporté les dix millions d’euros "cash" attendus lors de l’audition. Mais Lens a finalement obtenu gain de cause via une médiation avec le CNOSF (Comité national olympique et sportif français). Après avoir reçu les dirigeants nordistes, le conciliateur a émis un avis favorable à la montée de la formation artésienne dans l’élite. La Fédération française de football a ensuite entériné ce choix, avant que la DNCG n’interdise le club de recrutement, tant que son propriétaire azéri Hafiz Mammadov n’aura pas versé les quatre millions d’euros promis devant le CNOSF. "Pour moi, le grain de sable, c’est la médiation du CNOSF, note Richard Olivier. Elle introduit une instabilité parce que ses critères de lecture ne sont pas les mêmes, elle permet à des clubs de produire de nouvelles pièces par rapport à l’échéance fixée à l’origine." Selon le patron de la DNCG, les conséquences à terme pour Lens pourraient être catastrophiques. "Pour moi, c’est le cas du Mans il y a deux ans. C’est le comité exécutif de la FFF, sur proposition du CNOSF, qui a repêché Le Mans. Vous savez comment ça s’est fini…" Par le placement du club en liquidation judiciaire et une rétrogradation administrative en Division d’Honneur. "Et encore, si Le Mans était tombé en cours de saison, on aurait pu ne pas connaitre le champion pendant plusieurs années car on aurait eu des procès en cascade." Une situation ubuesque que la Ligue 1 pourrait bien découvrir cette saison. Ce qui n’aiderait en rien sa crédibilité à l’international.